Emmaüs Pays de Vannes

L’histoire des communautés Emmaüs

Emmaüs, un nouveau départ

Où trouver un endroit pour rebondir ? A Emmaüs. Emmaüs n’est pas seulement un endroit pour donner, pour chiner… mais aussi un lieu pour certains de trouver un endroit réconfortant, mais aussi un travail ou une activité. Une maison où l’on peut s’intégrer tout en apprenant à conduire, à réparer, à recoudre, à raccommoder, à refaire fonctionner.

D’où vient cette institution ?

L’abbé Pierre a lancé un appel en 1954 lors d’un hiver particulièrement froid et mortel pour des centaines de personnes dans la rue. Les dons étaient tellement importants qu’il fallait un centre pour trier et pour stocker. C’est d’abord dans la maison de l’abbé Pierre, qu’il a généreusement mise à disposition, que les bénévoles ont commencé à aider. C’est ainsi qu’est née l’association Emmaüs. Emmaüs grandit un peu partout en France, mais pas seulement : Emmaüs est présent dans 37 pays avec 350 associations.

L’insertion par le travail

Emmaüs propose des structures pour l’insertion des personnes au monde du travail. Les contrats sont à durée déterminée sous contrat aidé. Objectif : valoriser les compétences de chacun pour trouver à terme un travail plus stable.

Un peu d’histoire

En 1947, l’abbé Pierre a créé dans sa maison à Neuilly Plaisance une auberge de jeunesse qui est devenue au fur et à mesure un centre d’aide pour les plus pauvres. Résistant actif lors de la seconde guerre mondiale, l’abbé Pierre est recherché par la Gestapo. C’est alors qu’il rencontre Lucie Coutaz qui le cache sous une fausse identité. Elle deviendra par la suite sa secrétaire et co-fondatrice d’Emmaüs. Elle dirigera le mouvement Emmaüs, en consacrant toute sa vie.

Un jour l’abbé Pierre fait connaissance de Georges, un ancien bagnard qui voulait se suicider. L’abbé lui a suggéré de l’aider : « Je ne peux rien te donner. Mais, toi qui n’as rien, au lieu de mourir, viens m’aider à aider ». C’est devenu son premier « compagnon » en 1949.

Plus tard, l’argent commence à manquer. Ce sera le début de la récupération et la vente de divers objets. Les compagnons de l’époque ont été choqués de voir l’abbé mendier dans les rues. C’est alors qu’ils lui ont  proposé de “biffer”, c’est-à-dire de récupérer des objets dans les poubelles.

En 1954 un hiver glacial s’installe en France. L’abbé Pierre s’adresse aux Français sur Radio Luxembourg : « Mes amis, au secours ! Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l’avait expulsée ». S’ensuit ensuite “l’insurrection de la bonté” : es dons affluent que ce soit en nature ou en argent. Grâce à cela, l’association a pu acquérir un immeuble au 32 rue Bourbonnais à Paris qui est actuellement toujours un espace de solidarité et d’insertion pour toutes les personnes en grande précarité. Après de moult méandres de l’administration, l’association Emmaüs paraît définitivement au Journal Officiel du 17 mars 1954.

« Nous avons autant besoin de raisons de vivre que de quoi vivre.”

L’abbé Pierre